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Réseau pluvial rue Suzanne : Une réhabilitation par chemisage

Publié le 11 juillet 2023

Mobile, le chantier est organisé pour limiter les désagréments.

La Ville fait actuellement procéder à la réhabilitation du réseau pluvial de la rue Suzanne par une technique de chemisage. Il s’agit de rénover les tuyaux de l’intérieur, sans avoir à ouvrir de tranchée ni à remplacer le réseau et en réduisant la gêne pour les riverains.

Depuis le 10 juillet, la Ville du Tréport fait procéder à la réhabilitation d’une partie de son réseau pluvial rue Suzanne. « Il s’agit d’une action préventive d’entretien, destinée à nous éviter des travaux bien plus lourds et tenant compte d’autres chantiers prévus dans les années à venir plus bas dans la rue », explique Grégory Aubert, responsable voirie au Centre Technique Municipal.

Il a en effet été constaté que ce réseau souffre particulièrement du ruissellement provenant du quartier des terrasses. Les tuyaux en béton d’une section de 400 mm subissent une forte abrasion à chaque pluie. Au fil du temps, de petits trous et, plus souvent encore, des fissures, apparaissent. « Si on ne fait rien, il y a un risque d’affaissement, ce qui nécessiterait une intervention lourde, non programmée et très coûteuse », explique M. Aubert.

Au lieu de cela, la Ville anticipe donc en confiant la rénovation à la société SATER qui intervient par chemisage à l’intérieur des tuyaux.

Cette technique développée il y a une vingtaine d’années était utilisée jusqu’alors essentiellement dans les grands centres urbains. Il s’agit dans un premier temps de curer, de passer une caméra pour cibler les zones à intervenir, puis d’envoyer un ballon, recouvert d’une fibre de verre enduite d’une résine.

« Grâce à la caméra, le ballon est positionné là où c’est utile, puis il est gonflé à 2,5 bars pour permettre à la fibre de tapisser l’intérieur du tuyau », explique Laurent Sailly, employé de la SATER en charge du chantier. Malgré la chaleur ambiante, le technicien et son collègue passent en quelques secondes de l’intérieur du réseau, 2 m sous la chaussée, au camion atelier garé sur le trottoir, qui abrite l’écran de contrôle et tout le matériel nécessaire à leur intervention.

Le dispositif mis en place est chauffé durant 45 minutes, le délai nécessaire à une parfaite adhésion du matériau sur le tuyau. Il suffit alors de dégonfler le ballon et de l’ôter pour constater que la réparation est parfaite et qu’elle durera de nombreuses années.

Le coût de ces travaux se monte à 27 400 euros TTC, pris en charge par la Ville.

Près de quatre semaines seront nécessaires pour finaliser ce chantier. Sur la partie haute, la chaussée est suffisamment large pour permettre aux ouvriers de travailler sans entraver la circulation. Sur la partie basse, il pourra arriver, de manière localisée, d’interdire le stationnement, voire de couper la circulation ponctuellement.

« Nous évitons cela autant que possible pour ne pas gêner », précise M. Sailly. La Ville a donc pris un arrêté large, interdisant le stationnement et la circulation en journée jusqu’au 4 août à partir du carrefour avec la rue Flandres-Dunkerque, mais les ouvriers n’en feront usage que lorsque cela sera nécessaire et en fonction de l’avancement du chantier.